dimanche 16 janvier 2011

L'Absurde

Destin imprévisible,
Profondeurs insondables,
Tu te joues constamment,
Avec amusement,
De nos coeurs intrépides
De plaisirs trop avide.

L'absurde fait partie
Constamment de nos vies:
Un instant et l'on meurt,
Accablant de malheur
des amis, des amants
qui nous chérissaient tant.

Comment y résister?
Essayer de nier?
Simplement l'accepter?
Ou l'on peut s'impliquer,
Essayer de le battre
Avant qu'il ne m'attrape...

dimanche 9 janvier 2011

Futilité...

Salle de boisures, cabinet d'écriture,
Mon esprit, en ton sein, se vide sur papier,
Se décharge en comptant les innombrables pieds
Qui noircissent ce bois, jadis d'un blanc si pur.

Sur le mur est fixé un tableau sans visage,
Innocent, effacé par un temps qui ravage;
Le passé le voyait comme un prince de sang,
Parcourant, dans les rangs, le bassin de Dormans.

Le présent, t'ignorant, ne sait plus qui tu es:
Le mistral agitait tes cheveux faits de jais;
Ta stature d'honneur, ta beauté renommée,
Encouragent l'espoir de tes hommes armés.

Ils désirent se battre au péril de leur vie,
Taillader le pasteur qui les tient en mépris,
Massacrer sa famille,extirpée de chez elle,
Profaner le charnel et le spirituel.

Désormais arraché au lointain paradis.
Leur esprits égarés vagabondent ainsi,
Cherchant en vain cette cruelle rédemption,
Parcourant sans fin, un monde de damnation.

Protestant, musulman, catholique, hérétique,
qu'importe ton culte, ta foi égocentrique,
tu sers le même Dieux que ceux que tu détruis,
Lâche les armes et, de cette paix, jouis

Rêveries enfantines

Jouant parmi tes pairs, tu t'amuses, tu ris,
Jeux d'écolier, tu uses de ton esprit
Pour inventer un monde merveilleux;
Ta conscience d'enfant voyage en d'autres lieux.

Tu es une hirondelle, libre, pacifique,
Parcourant tout pays de ton aille énergique,
Mais les vents te ballottent à leur guise,
T'oppressent, te mènent, sur toi ont la main mise!

Tu semblais libre, volant à travers l'éther;
Pourtant cette liberté n'est guère absolue:
Clotho tisse les fils qui te sont dévolus,

Lochesis tire ton sort dans une patère,
Enfin, Atropos coupe le fil de ta vie...
Le libre arbitre a-t-il une quelconqu'envie?...

Federico de Cattanei

La poésie

La poésie me damne,
La poésie condamne.

La poésie m'afflige,
La poésie m'oblige.

La poésie m'isole,
La poésie me vole
Mes heures de sommeil;
Elle me rend éternel.

La poésie m'élève,
La poésie m'enlève
La chère indépendance
Pour laquelle se sont battus les hommes avec tant d'insistance!

jeudi 6 janvier 2011

Tendre Andrea

Ma tendre Andrea 
De vos yeux béats
vous me contemplez
Tel un roi ailé!!

Dans vos vils déboires,
L'alcool vous fait voir
En moi un seigneur
Aux volages mœurs!

Ne savez vous guère
Que j'aime la terre,
L'amour et l'honneur,
Qui font mon bonheur.

Federico de Cattanei

mercredi 5 janvier 2011

Au Lecteur

Lecteur, de ces vers, tu n'en trouveras
Aucun qui ne soit parfait.
Peut être dans un, tu te complairas;
Moi, je n'en suis satisfait.

Lis en cependant le plus que tu peux
Pour que mon orgueil blessé
Puisse enfin retrouver, un temps soit peu,
L'ardeur qui l'a délaissé!

Mon ambition aspire à la grandeur,
Mais mon esprit étriqué
Ne peut revendiquer cette splendeur
Qu'il désire fabriquer.

C'est vrai, j'aurais pu corriger mes vers;
Mais le passé persévère,
Je l'assume; qu'il vous fasse donc peur,
Eternel, qu'il me demeure.

mardi 4 janvier 2011

Un coeur capturé

Son sourire a conquis mon coeur mal protégé,
Dont les barrières aisément ont cédé,
Comme le vieil arbre, constamment excédé
Par de rudes tempêtes qui l'ont ravagé.

Ainsi un grand amour en moi s'est déversé,
Et, mon fragile coeur, a tant bouleversé;
Lui qui appréciait la douce solitude
Des glaciales contrée où la terre est gercée.

Federico de Cattanei